Sommes-nous tous égaux devant le bonheur ?
Sommes-nous tous égaux devant le bonheur ?
La neuro-imagerie nous permet aujourd’hui de voir l’interaction entre le développement du bébé, la construction de son cerveau et l’organisation du milieu dans lequel il évolue pendant la grossesse.
Depuis longtemps on sait que la condition de vie intra-utérine est importante pour le développement du cerveau.
Boris Cyrulnik interroge (dans cette conférence présentée ci-dessous) « la capacité au bonheur selon le développement du bébé pendant la vie intra-utérine ».
Le bébé qui se développe normalement, comme dans la majorité des cas, pourra acquérir des facteurs de protections nécessaires à sa vie future, c’est-à-dire qu’il supportera plus facilement les évènements difficiles, il sera plus armé car, il aura eu dès le départ, une vie intra-utérine réconfortante.
Si la mère est en détresse suite à son histoire personnelle, elle sécrète les substances du stress, plus nocives qui finissent si elles sont trop importantes par entrer dans le liquide amniotique. L’enfant naissant sera plus vulnérable, plus fragile sur les mêmes évènements de la vie que le bébé réconforté.
Ici, il y a pour Boris Cyrulnik un rapprochement inattendu, il parle d’oxymore.
Expliquer que le milieu de vie intra-utérin, selon le moment de vie bonheur/malheur de la mère, provoque une aptitude à éprouver ou pas, les évènements avec plaisir.
Heureusement ce n’est pas totalement irrémédiable, la plasticité cérébrale permet de rectifier la donne de départ. Il suffirait de sécuriser les parents dans leurs aptitudes à sécuriser l’enfant afin qu’ils apprennent à surpasser les évènements autrement.
Le milieu peut apprendre l’aptitude au bonheur en agissant sur cet héritage/malheur qui est différent de l’hérédité/malheur.
Pour en savoir plus voici la conférence B. cyrulnik "Le bonheur, une nouvelle dictature ?"