
Burn out de quoi s'agit-il ?
Un peu d'histoire :
Le terme de burn out (craquer, cramer ou bruler en français) est connu depuis plusieurs années maintenant, il apparait dans les années 1969 dans une revue Américaine qui commence à parler "du mal-être au travail".
Plus tard, la psychanalyse apportera une autre dimension en parlant de pathologie.
Vers 1976, des premiers tests sont mis en place afin de détecter le burn out.
En France, on parle d'épuisement par le travail mais, suite aux témoignages des personnes que j' accompagne, je peux dire que "craquer-cramer" sont les mots souvent employés.
Aujourd'hui ce terme de burn-out est compris de tous, il est de plus en plus utilisé par les médecins de ville qui m'orientent leurs patients.
Comment le reconnaître, quels sont les signes physiques, psychiques ou comportementaux.
Lorsque tout semble bloqué, que plus rien n'avance, l'état physique et mental de la personne commence à diminuer jusqu'à un point de non-retour. Son comportement se modifie.
Voici une liste de quelques symptômes qui peuvent vous alerter :
- Plus de réflexion, incapacité d'agir, de penser, impression de perdre pied
- Détachement émotionnel, dépersonnalisation, sentiment de solitude, isolement
- Trouble du sommeil
- Difficulté à se lever à bouger, impression de ne plus se reposer
- Démotivation, manque d'énergie, désintérêt ou à l'inverse impossibilité de s'arrêter de travailler, toujours "speed"
- Anxiété d'aller au travail, à l'école, boule au ventre, difficulté à assumer ses tâches, impression de surcharge, de stress,
- Trouble de l'alimentation (alcool, café, autres produits stimulants, prise ou perte de poids)
- Douleurs musculaires, hypo ou hypertension, palpitations cardiaques
- Problème de peau
- Acouphènes, vertiges, maux de tête
Cette liste non exhaustive varie d'un individu à l'autre.
Essayer de le repérer rapidement
Petit à petit le monde professionnel et personnel n'apporte plus de plaisir. Tout devient de plus en plus angoissant, confus, difficile.
Se sentant de moins en moins à la hauteur, moins compris, les erreurs s'accumulent, tout se complexifie.
Insidieusement la vie personnelle, sociale et privée sont contaminées.
La maison n'est plus un lieu de détente, de repos. L'entourage impuissant essaie de le prévenir ou de l'orienter vers un médecin, mais il n'est pas écouté. On parle alors du déni car il est délicat d'avouer ce qui est ressenti comme un échec.
La personne se sent craquer à tous les niveaux, avec une surcharge mentale, une fatigue émotionnelle, une irritabilité, un grand vide et doucement glisse vers un état dépressif.
Burn-out et dépression
Il ne faut (tout de même) pas confondre dépression et burn out qui sont deux états différents.
Si vous vous reconnaissez à travers ces quelques signes annonciateurs, je ne peux que vous inciter à rencontrer votre médecin traitant.
Il existe des moyens pour en sortir.
Une maladie professionnelle ?
Aujourd'hui, le burn-out n'est toujours pas reconnu officiellement comme une maladie professionnelle et par ce fait, il reste difficile d'obtenir l'ouverture de droit à une incapacité permanente ou temporaire avec une prestation.
L'employeur ne s'estime pas seul responsable de cet état. Pensant encore que trop de causes, y compris extérieures au travail, peuvent intervenir dans son apparition.
Mais rien n'est totalement définitif, le sujet reste tout de même en pourparler ainsi que d'autres difficultés psychiques liées à cet état d'épuisement afin d'être positionné dans la liste des maladie professionnelles. Peut-être qu'un jour cela arrivera.
A suivre sur le blog, un article sur les différentes solutions proposées.