
Raconter son histoire
Raconter son histoire ou le "récit de soi"
Peut-on retrouver une liberté d'action et de pensée après un moment de vie difficile voir traumatisant ?
Le fait d'en parler permettrait-il de modifier la représentation de la réalité ?
Boris Cyrulnik propose dans cette conférence les usages et fonction du "récit de soi". Raconter son histoire pourrait aider à mieux vivre son quotidien.
Lorsqu'une personne traumatisée ou ayant vécu une situation difficile peut-être entourée et se sent en sécurité, il peut dire, raconter la représentation de son malheur. Il arrive ainsi, à modifier l'émotion qu'il éprouve. Le cerveau est en relation constante avec son milieu et reste très sensible à toutes les expériences, l’émotion provoquée par le récit agit sur lui et peut modifier son fonctionnement ainsi que celui du corps.
On peut parler d'une réappropriation de l'histoire du sujet qui donne du sens à ce qui lui arrive (afin de ne pas tomber dans une incompréhension voir une incohérence). Son drame, accident traumatisme, sont mis en mots qui sonnent justes, parce que ce sont les siens. Il est reconnu de l'autre, le partage de parole l'aide à dire à comprendre à se sentir plus libre. Les mots ont une grande importance émotionnelle.
Parfois il faut attendre une génération pour que les histoires se racontent, l'adaptation au milieu fait taire son malheur. Puis si rien n’est dit, les descendants le ressentent d’une manière ou d’une autre et cherchent à comprendre l’histoire familiale. La transmission le partage sont importants.
Ci-dessous conférence de Boris Cyrulnik à Nantes